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Ma vie rêvée - Chapitre 1 - 3ème et dernière partie

  • Photo du rédacteur: Marion Laurent Auteure
    Marion Laurent Auteure
  • 18 févr. 2015
  • 4 min de lecture

13h15, La Plage Parisienne est bondée en ce dimanche 30 septembre, j’arrive toute essoufflée. J’étais pourtant partie à l’heure mais la tête dans les nuages ou plutôt encore dans mon rêve qui m’a fait voyager une fois de plus, j’ai pris le métro en sens inverse. Le temps que je m’en aperçoive, quatre stations étaient déjà passées. J’aperçois les filles installées sur la terrasse, sur l’une des grandes banquettes extérieures. La Plage Parisienne est un endroit que j’apprécie particulièrement et qui convient tout à fait pour l’occasion. Le cadre est superbe et du ponton où se trouve justement la terrasse, on peut admirer la réplique de la Statue de la Liberté qui se dresse à la pointe de l’île des Cygnes. Nous avons passé pas mal de soirées ici et c’est d’ailleurs là que Mélanie a rencontré Thierry, lors d’un speed-dating. Lassée de nous voir en couple, Marie et moi, elle avait décidé de tester cette nouvelle façon de rencontrer du monde. Les premiers « entretiens » n’avaient pas vraiment été concluants. Après un Jean Philippe ultra coincé et un Cédric gothique, elle était prête à partir mais la sonnerie avait retenti et Thierry se tenait déjà devant elle. Il n’avait pas eu beaucoup de chance non plus avec les prétendantes précédentes et semblait ravi de découvrir Mélanie. Il faut dire qu’avec ses cheveux ondulés châtains et ses grands yeux verts, elle est à tomber. Elle fut séduite à 70% par son physique et Thierry finit de la charmer avec son humour. À la fin de leur cinq minutes imposées, ils s’étaient levés et avaient fini la soirée dans un bar à côté. Cela fait maintenant quatre ans qu’ils sont ensemble et sincèrement je ne peux pas imaginer un couple mieux assorti.

— Salut les filles. Désolée pour le retard.

— Aucun souci, on a commandé l’apéro, m’informe Mélanie.

— Parfait.

Après une rapide bise, Marie me tend mon kir, comme une bonne vieille habitude.

— Alors une envie soudaine de prendre l’air ?

Marie semble ravie de me voir sortir enfin de chez moi.

— Bah écoute oui, dis-je en m’asseyant. J’ai pris conscience qu’il fallait que je me bouge un peu et qu’il était temps d’arrêter de me morfondre et de m’occuper un peu de moi.

— C’est une très bonne chose.

— Et alors quel est le programme ? s’enquit Mélanie.

— J’ai décidé de partir en vacances ! dis-je avec un sourire triomphant.

— Sans rire ? Mais où ? Quand ?

— À Porto Rico, dans un club tout compris, dix jours et je pars samedi prochain.

— Et ben ça c’est du rapide ! s’exclame Mélanie.

— Mais ce n’est pas un peu trop tôt ? Tu n’as même pas le temps de te renseigner sur le pays. Et avec ton boulot tu vas faire comment ? Tu as bien réfléchis ? Et ton passeport il est à jour ? C’est la bonne période au moins au niveau températures ?

Marie ne peut pas s’imaginer partir du jour au lendemain, sans avoir au minimum organisé le voyage trois mois auparavant.

— Mr.Hubert me tanne pour que je prenne les congés qu’il me reste de l’année dernière depuis des mois. C’est l’occasion.

— Moi je trouve que c’est une excellente idée. Tu vas pouvoir changer d’air et nous revenir toute neuve et toute bronzée ! Et je ne peux que te féliciter d’avoir envie d’avancer.

— Je te remercie Mélanie.

Je ne peux pas dire que Mélanie soit l’opposé de Marie mais elle conçoit plus facilement les décisions prises sur un coup de tête. Elle avait d’ailleurs épousé Thierry à Las Vegas avant d’officialiser le mariage en France. Cela ne m’avait pas du tout étonnée. C’est Mélanie ! Le soleil brille, il doit faire 20 degrés et sur la terrasse nous sommes plutôt bien installées. Nos salades servies, je leur montre les photos de l’hôtel et de la plage sur mon smartphone. Nous partons avec Mélanie dans nos illusions et nos rêves de sable blanc, de beaux serveurs et de cocktails exotiques pendant que Marie me dresse une liste des choses à ne pas oublier dans ma valise.

Lundi matin, 8h00, mon objectif de la journée : prévenir Mr Hubert de mon départ en vacances en espérant qu’il accepte. Dans ma précipitation j’ai acheté les billets d’avion sans attendre sa réponse. J’arrive donc tout sourire au travail avec la ferme intention de faire ce qu’il faut pour qu’il signe mes congés. À l’accueil, Vanessa de son sourire ultra-bright me salue faussement. Ce qui aurait eu le don de m’énerver d’ordinaire, m’est complètement indifférent aujourd’hui. Les rêves des nuits précédentes me rendent si euphorique que j’ai déjà l’impression d’être à Porto Rico.

Lundi soir, 18h00, mon objectif est atteint : le patron a signé sans rechigner ma feuille de congés et m’a même offert mon vendredi après-midi. Pour qu’il m’offre une demi-journée, c’est qu’il veut vraiment me voir partir. Il faut dire que ces derniers mois je n’ai pas vraiment été au top et j’ai enchaîné erreur sur erreur.

Garde-robe renflouée avec Mélanie vendredi après-midi - il était temps que je me mette un peu au shopping - et valise bouclée dans la foulée, j’attends les filles sur le pas de ma porte. Les yeux encore gonflés de sommeil, j’ai l’impression de revivre. Les projets m’avaient manqué ! Mon avion décolle dans trois heures et elles ont tenu à m’accompagner. Je trouve cela vraiment très sympa,surtout qu’on est samedi et qu’il est 5h00 du matin. Sur le trajet Marie en profite pour refaire une check-list avec moi.

— Tu as pensé aux préservatifs ? s’inquiète Mélanie.

— Oh tu sais je n’y vais pas pour ça !

— Oui mais on ne sait jamais. Alors tu y as pensé ? s’obstine-t-elle.

— Oui j’y ai pensé !

Nous éclatons de rire toutes les trois. Après tout, elle a raison, on ne sait jamais. Une fois à l’aéroport Charles de Gaulle et mes bagages enregistrés, je dois me rendre dans la salle d’embarquement n°5. Il est temps de se dire aurevoir.

— Sois prudente.

— Oui Marie, ne t’inquiète pas. Je ne pars que 10 jours.

— Oui mais tu pars seule !

— Elle ne va sûrement pas le rester longtemps ! ironise Mélanie. Amuse toi bien surtout et profite un maximum, enchaîne-t-elle, comme pour désamorcer l’angoisse de Marie.

— Merci beaucoup et on se voit à mon retour pour vous raconter tout ça.

 
 
 

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